Pas si candides que ça

LECTEUR fc89

Ultime salve de commentaires sur le site de Ferney-Candide. Certains d’entre eux, plus partisans que critiques, relèvent quasiment de la campagne électorale, dont on sait qu’elle s’est terminée vendredi à minuit. Opposé à toute forme de censure, Candide a néanmoins décidé de les publier. Advienne que pourra.

La censure, parlons-en, justement. Depuis que Candide accueille des commentaires (plus de six mois), aucun n’a jamais été censuré, modifié, réduit. Il en ira de même à l’avenir, la rédaction se réservant cependant d’écarter les propos racistes, sexistes, diffamatoires, offensants ou susceptibles, par leur contenu, de traîner leur auteur et/ou Ferney-Candide en justice.

Il nous semble aujourd’hui nécessaire de revenir sur certains commentaires de la nuit :

Lecteur 1 FC 30 p3

A propos de l’article « La clique et la claque », Camille Loichemol écrit : « Cet article est très approximatif, voire mensonger, puisque non seulement j’ai moi-même aperçu des colistiers de François Meylan au premier rang, mais surtout aucun d’entre eux n’a pris la parole hier. »

Il y avait en effet des élus Meylan dans les premiers rangs, dont plusieurs de ses adjoints. Il n’ont pas pris la parole, c’est vrai. A notre sens, ils auraient au contraire dû le faire pour calmer les piailleurs de fond de salle qui leur étaient manifestement acquis et qui, loin d’enrichir le débat démocratique, ont sciemment et délibérément rabaissé le débat. . Protégez-moi de mes amis, dit le proverbe, je m’occupe de mes ennemis…

Lecteur 2 FC 30 p3

François Chatillon écrit : « Cher Alex, ta rancune envers François Meylan te conduit-elle à faire de Ferney-Candide le journal de l’UMP ? » La question serait offensante si elle n’était risible. A eux seuls, nos récents articles autour de la « Fusion Confusion » en attestent. Si François perd ces élections, il n’aura pas été battu par l’UMP ni par ma supposée rancune mais par lui-même. Je ne voterai pas pour la liste Raphoz, ne serait-ce pour protester contre la présence du petit Cou(il)lon mais je ne voterai plus pour Meylan, respectable dans sa vie personnelle, intéressant dans son – récent – positionnement politique mais nul dans ses rapports avec quiconque ne pense pas comme lui.

« Triste fin de carrière pour celui qui fut de tous les combats… », ajoute François Chatillon. De quelle carrière s’agit-il ? Celle de François ou la mienne ? Nos deux carrières ne sont pas terminées, rassure-toi, et notre feu pas éteint. François et moi avons encore de beaux jours devant nous et je le rejoindrai sans doute plus souvent qu’à mon tour dans la dénonciation des inévitables bourdes de l’équipe Raphoz, s’il est élu.

Lecteur 3FC 30 p3

« Quand je vous lis, je me demande si vous pensez que Ni putes ni soumises n’est pas légitime à demander des justifications sur des propos insultants », écrit Sandrine. NPNS était légitime à demander des éclaircissement quant au tweet 2012 du « petit Cou(il)lon ». Elle en avait même le devoir. Mais que ne l’a-t-elle pas fait dès qu’elle en a eu connaissance (Ferney-Candide a publié le texte intégral le 7 mars déjà) ? Depuis lors, elle a écrit à Daniel Raphoz (Voir document joint, nous ne disposons pas encore de la réponse de Raphoz). Dans ce très long texte rappelant les bienfaits apportés par NPNS à la souffrance des femmes gessiennes, elle écrit : « En cas d’élection de votre liste, des associations telles que la nôtre seront-elles, au vu des opinions exprimées par l’un de vos  colistiers, persona non grata à Ferney ? » Cette question n’est certes pas aussi insultante que le tweet du « Petit Cou(il)lon » mais elle vaut tout de même son pesant de cacahuètes. Imaginer qu’une liste, quelle qu’elle soit, puisse tourner le dos à NPNS et à la cause des femmes est une sottise. D’ailleurs, Raphoz a immédiatement répondu à ce courrier et proposé une rencontre rapide. Dans ces conditions, il était certes nécessaire que NPNS pose des questions publiques vendredi soir mais il était sans doute excessif de garder le crachoir aussi longtemps, comme d’autres l’ont fait sur des sujets autrement mois cruciaux, dans le but évident de saborder la réunion.

Lecteur 4 FC 30 p3

Pour mettre un terme à cette trop longue diatribe, je reviendrai un instant sur le commentaire de Camille Loichemol qui se termine ainsi : « Je vous trouve très à l’aise avec la vérité, ce qui ne fait pas honneur à votre profession de journaliste. » Mon honneur me tient suffisamment à cœur pour accepter ici, publiquement, que Camille vienne me donner à domicile quelques cours de journalisme. Depuis la création de Ferney-Candide (1974), je m’en suis toujours tenu à une règle simple : Les faits sont sacrés, le commentaire est libre. Peut-être suis-je dans l’erreur tout en croyant avoir raison. C’est un syndrome fréquent, en politique plus encore qu’en journalisme. Au besoin, j’écouterai donc Camille comme on entend le messie. J’ai toujours pensé, en effet, qu’il y avait beaucoup à apprendre de plus jeunes que soi. Même si, comme le dit le proverbe argentin, «  le diable sait beaucoup de choses parce qu’il est diable mais il en sait encore davantage parce qu’il est vieux ».

Alex Décotte

Lecteur Candide FC 30 p3

Postez ici votre commentaire. Bravo et merci !