Duty: des larmes de joie

Duty n’a pas fait mentir Ferney-Candide, hier soir (voir plus bas: Duty-Free sur le départ), mais il nous a bien fait marrer. Sachant sa fin prochaine, il n’a eu de cesse de s’agiter pendant toute la séance du conseil municipal, intervenant à tire-larigot sur des sujets sans importance alors que, depuis des mois et des mois, il était obstinément absent ou silencieux lorsque de grandes questions étaient posées au élus. Sic transit gloria…

Après ces inutiles rodomontades, Duty aura attendu la dernière minute l’information que Ferney-Candide avait déjà diffusée depuis une paire d’heures: son départ. Adieu veaux, vaches, cochons, couvées, Duty nous quitte et son discours d’adieu, laborieusement écrit et tout aussi laborieusement déclamé, tire à ses collègues élus des larmes… de joie, jusque dans sa propre liste, où même ses absences étaient devenues pesantes.

La Légende des Siècles

Et Duty d’écrire au fronton de la gloire, sous les yeux ébahis de ses collègues, sa propre légende et celle de ses illustres ancêtres. Pensez! Un Dutil frétillait déjà de la houe bien avant l’arrivée de Voltaire à Ferney. Ses descendants successifs furent laboureurs de père en fils. Et aussi un rien bêcheurs au fur et à mesure que leur domaine prenait de la valeur. Jusqu’à ce qu’un certain Edmond, « Monmon » pour les intimes, père de notre héros, prenne une part unique, ronflante et jamais égalée aux (d)ébats du conseil municipal: année après année, il s’endormait systématiquement, peu après l’ouverture de la séance, et se réveillait, parfois mais pas toujours, peu avant la fin. Le poids des travaux champêtres et des repas bien arrosés, sans doute.

Retrait temporaire

Une lueur d’espoir, cependant. Duty s’en va dans l’indifférence générale, certes, mais c’est pour mieux revenir. Son retrait est en effet « temporaire », affirme-t-il. A peine sorti par la petite porte de la mairie, se prépare-t-il déjà à y revenir par la grande? A moins qu’il ne songe, en se rasant et en nous rasant, aux cantonales de 2011, les régionales de l’an prochain étant, aux dernières nouvelles, un peu au-dessus de son braquet.

Après avoir eu, en sa personne, le plus mauvais maire depuis la Deuxième Guerre mondiale, les Ferneysiens s’offriront-ils le plus mauvais conseiller général UMP du troisième millénaire ? Parions que Jocelyne Boch, issue du même parti et actuelle conseillère générale du canton de Ferney, en tremble déjà de tous ses jupons.

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