Cessy: La toile Emery gratte encore

Despote FC 73

Condamné en août 2008 à six mois de prison avec sursis et 15.000€ d’amende pour faux en écriture et prise illégale d’intérêts, Jules Emery, maire d’alors, est toujours convaincu de son innocence. Le proverbe le confirme, d’ailleurs :  » Aux innocents les mains pleines « .

Pour l’heure, c’est la nouvelle équipe qui trinque. Petite revue de détail.
Pour le rond-point de Belle-Ferme, Jules avait engagé sa commune à payer à celle de Gex, en participation à la construction de ce rond-point, la coquette somme 420.000€ que le promoteur immobilier, desservi par cette nouvelle voirie, aurait dû rembourser à l’obtention de son permis. Aux dernières nouvelles, Gex avait déjà reçu 150.000€ de Cessy, qui n’avait toujours rien reçu du promoteur.

Pour l’électricité, Jules n’était pas au courant. Personne ne lui avait dit 2070€ de la facture d’un installateur électrique concernait le domicile privé d’un agent administratif. Quant à la facture de l’église, Jules lève les bras au Ciel, c’est bien le moins. 66.000€ payés rubis sur l’ongle à une entreprise qui avait commencé ses travaux en 2003 et ne les avait toujours pas terminés en 2008. De plus, Cessy avait obtenu pour ces travaux une rallonge du conseil général, spécifiquement affectée au toit de l’église, mais qui ont servi à restaurer la cure.

Sujet à caution, notre Jules. Au propre comme au figuré. En l’an 2000, il avait fait en sorte que sa commune se porte caution (250.000€) pour une entreprise prometteuse qui appartenait, comme par hasard, à … son neveu. La société n’ayant pas tenu les promesses que le maire d’alors avait mises en elle, ce sont quelque 143.000€ que la banque réclame à la nouvelle équipe. Histoire d’encourager les initiatives privées…

Pendant des lustres, Cessy a donc été le Clochemerle du Pays de Gex et Jules a été son héros. Mais a-t-il été le seul ou a-t-il seulement le seul à se faire prendre ? Jules a bien sa petite idée là-dessus.  » Tout le monde faisait pareil. Regardez dans les communes d’à côté « , déclarait-il en avril au Dauphiné Libéré.

De deux choses l’une. Ou bien Jules tient à rester la seule et unique vedette de cette pantalonnade gessienne, ou bien il va devoir dénoncer ses petits camarades d’alors. Et peut-être d’aujourd’hui encore. On s’en pourlèche déjà les babines !

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