La Voix de l’Ain, les voix de l’autre

blanc cari

Le vain Blanc va-t-il bientôt rejoindre Besancenot ? A lire la Voix de l’Ain, on n’est pas loin de le craindre (pour Besancenot, bien sûr). Très remonté contre le nouveau découpage électoral du département de l’Ain, pourtant concocté par son propre parti, le vain Blanc le trouve « de la plus parfaite incohérence ». C’est en tout cas ce qu’il dit à la Voix de l’Ain (3.7).

Mais attention. Il ne s’insurge pas contre les manipulations et bidouillages plus ou moins avouables de son copain Alain Marleix, chargé dès 2008 par Sako de lui faire une carte « à la carte », c’est-à-dire favorisant encore un peu plus l’UMP. Marleix déclarait à lépoque (Le Pont, 4.4.2008): « Ce sera une opération à coeur ouvert avec très peu d’anesthésiant ». Notre vain Blanc pensait sans doute que le coeur à opérer serait plutôt placé à gauche et que, du coup, on pouvait allégrement manier le bistouri sans anesthésiant.

Hélas ! Dans l’Ain, c’est lui la première victime expiatoire. Non qu’il risque vraiment son mandat mais parce que le nouveau contour de la circonscription va l’obliger à passer ses heures supplémentaires (« travailler plus pour gagner plus », qu’il disait) sur la route. 135 km de Gex à Brégnier-Cordon !

« Je pense que les circonscriptions doivent coller à des bassins de vie », précise-t-il à la Voix de l’Ain. Sur ce point, il est en effet particulièrement gâté! On croirait la carte du Chili … Pas loin de 140 km dans la plus grande longueur contre seulement  4 km dans la plus petite largeur ! Incohérent en effet. Avec des populations qui s’ignorent superbement. Quelques Gessiens vont certes, parfois, jusqu’à Bellegarde. Mais Seyssel? Mais Belley? Alors que la plupart se rendent au moins une fois par semaine (quand ce n’est pas deux fois par jour) à Genève.

Si notre vain Blanc ne veut pas continuer à polluer la planète en parcourant en voiture 60.000 km par an (sans compter le train ou l’avion pour Paris), il ne lui reste plus qu’une chose à faire: réclamer le rattachement du Pays de Gex à la Suisse. Cela avait d’ailleurs déjà failli se faire en 1815, au Congrès de Vienne, mais Genève avait alors refusé d’accueillir dans son giron les communes à majorité catholique. C’est ainsi que Versoix ou le Grand-Saconnex sont devenues suisses alors que Ferney ou St Genis sont restées françaises.

Pour entrer la tête haute, il n’est donc même pas nécessaire de fonder le FLPG (Front de Libération du Pays de Gex). Quelques conversions au protestantisme devraient suffire !

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