Le pied droit et la main gauche

Un fonctionnaire municipal ne peut pas être candidat dans la commune où il travaille. Saine précaution, sans doute, pour éviter d’éventuels conflits d’intérêts. Mais la loi ne lui interdit pas de se présenter et d’être élu dans une commune voisine. Ce fut déjà le cas au cours de mandats passés et ça risque de l’être, plus encore, pour le mandat à venir.

Le hic, c’est qu’aujourd’hui, nos communes collaborent de plus en plus, soit directement, soit au sein d’organismes divers (SIVOM, Communauté de Communes, etc) et qu’ainsi, le fonctionnaire Jean Dupont risque bien d »avoir à nécocier avec l’élu Dupont Jean. Certes, on peut espérer que Dupont Jean aura le bon goût de ne pas s’impliquer dans les domaines d’activité de Jean Dupont. Mais rien ne le lui interdit.

Autre hic: l’inégalité . Jean Dupont, s’il est électeur et théoriquement éligible dans la commune où il est fonctionnaire, il ne pourra être candidat. S’il travaille dans une commune et réside dans l’autre, il le pourra ! En poussant plus loin le bouchon, on pourrait imaginer que Jean Dupont soir directeur général des services dans la commune A et maire dans la commune B !

Tout ça ressemble à de la politique fiction ? Regardez autour de vous, soyez un peu curieux. Le pays de Gex recèle une bonne douzaine de cas semblables, sans compter les conjoints élus de fonctionnaires inéligibles. C’est ce qu’on appelle la démocratie à géométrie variable.

Les amis de Landreau font un Triomphe

Après avoir distribué des stylos siglés « J’aime Ferney », Landreau et ses amis offaient samedi, sur le marché de Ferney, des ballons itou. Après avoir ciblé les parents lettrés, ils s’attaquaient ainsi aux enfants.

C’est aussi que ce que … Landreau, épouse et co-listière de Chritian Landreau, ainsi que Henri de Lavernette, également co-listier, font à l’APEL (Association des Parents de l’Ecole Libre) de l’école St Vincent, dont ils font l’un et l’autre partie du comité.

Un exemple: « Une vente de livres des « Editions du Triomphe » aura lieu le vendredi 7 décembre à 16h30 dans la cour de l’école. Une partie du produit de cette vente sera reversée à l’activité théâtre enfants. » Cette info figure sur le site de l’APEL St Vincent . Que sont donc ces Editions du Triomphe auxquelles ces braves gens font une place privilégiée ?

Basées à Paris, les Editions du Triomphe, spécialisées dans la bande dessinée pour enfants, ont un faible avoué pour les miracles et la colonisation. Dans leur catalogue, on trouve pêle-mêle Jeanne d’Arc, le général Davout, Lyautey, la Légion étrangére (Kolwesi, Bir Hakeim, Dien-Bien-Phu) et le Padre Pio..

… Oui, le Padre Pio, ce saint homme, canonisé en 2002 par Jean-Paul II en  même temps que José María Escrivá, le fondateur de l’Opus Dei.  Tiens, tiens…  Le Padre Pio, qui se tenait en lévitation, cassait les thermomètres avec sa température corporelle de 48 degrés et portait aux mains des stigmates qu’il cachait sous des mitaines… et dont on n’a retrouvé nulle trace lors de son autopsie !

Les Editions du Triomphe publient également les « oeuvres » d’un dénommé Francis Bergeron,  « généralement classé à l’extrême droite (…), auteur de nombreux essais portant principalement sur la vie politique française, ainsi que de romans pour la jeunesse ». (Wikipedia)

Militant des Groupes Action Jeunesse, engagé au Liban aux côtés des Phalanges libanaises, journaliste à  Présent, proche de l’Action Française, opposé aux célébrations du Bicentenaire de la Révolution française, auteur d’un livre sur le Front National (« De Le Pen à Le Pen… »).

Voilà donc le genre de livres que l’épouse Landreau et le co-listier de Lavenette aident à diffuser auprès de nos chers enfants.
Ces mêmes Landreau, de Lavenette et consorts n’éprouvent apparemment pas la moindre gène à diffuser leurs stylos, leurs ballons, leurs tracts et leur idées au pied de la statue de Voltaire.

Blanc président !

L’encore jeune loup Blanc briguera bientôt la présidence ! Oh, pas celle de la Communauté de Communes, il la détient déjà. Ni celle de la République, c’est trop tôt. Non, celle de la Région Rhône-Alpes.

Quittant jeudi soir la réunion publique ferneysienne de Duty Free auquel il était venu apporter son soutien, l’encore jeune loup Blanc s’est en effet confié à quelques amis, sur le pas de la porte, dans la pénombre et  –  le croyait-il vraiment ?  –  dans le secret.

Oui, lors des prochaines élections régionales (printemps 2010), l’encore jeune loup Blanc a la ferme intention de déboulonner le toujours jeune renard Queyranne, dont il « appécie d’ailleurs les qualités ».

Les Rhônalpins auront-il vraiment envie de (faire) gagner un nouveau Millon ? Ce qui est sûr, c’est que Blanc brûle, lui, de remporter la timbale. Pourquoi ce désir ? Et quelles conséquences pour Divonne et le pays de Gex ? Est-ce une offensive? Ou un sage repli ? L’encore jeune loup Blanc préfère-t-il être charbonnier à Chabonnières que simple figurant à Paris ?

Sans doute, à l’image de son illustre prédécesseur Tonio-du-Lac, se serait-il bien vu au gouvernement, secrétaire d’Etat ou, pourquoi pas, ministre. Las ! Ni la Chiraquie ni le Sarkoland n’ont manifesté le moindre intérêt pour le phénix des hôtes de nos bois. Et il n’y a aucune raison de penser que ça puisse changer… Du coup, l’encore jeune loup Blanc revient à ce qui est sans doute son vrai destin: régional de l’étape, avec si possible le maillot jaune.

Pourra-t-il se présenter aux élections régionales sans avoir, auparavant, renoncé à son mandat de député ? Fera-t-il son choix ensuite, à la lumière des résultats ? Restera-t-il maire de Divonne ?

Là encore, dans une obscurité propice aux confessions, il a dit, en catimini, vouloir renoncer à la mairie avant la fin du mandat. Intoxe ou info ? Seul candidat à sa succession, il dit regretter l’absence d’une liste d’opposition. Ce n’est peut-être pas un pieux mensonge. De fait, l’homme aime le combat comme le loup la chair fraîche, à condition toutefois de finir par dévorer sa victime. Faute d’opposition, l’encore jeune loup va bigrement s’ennuyer à Divonne et il le sait, il l’appréhende. Avocat des causes toujours gagnées, ce n’est pas drôle !

Donc, notre homme quitterait le fauteuil de maire vers 2010. Avant de se présenter aux élections régionales. Ou plutôt après, selon les résultats. Ce qui est sûr, c’est qu’il a déjà une petite idée sur son dauphin divonnais. Il a, dit-il, fait entrer sur sa liste quelques trentenaires parmi lesquels figurera sans doute l’heureux futur élu.

Restera-t-il élu de base à Divonne ? Cela semble nécessaire s’il veut conserver la Communauté de Communes. Ou tentera-t-il,  à cette place aussi, de propulser un dauphin ? Ici comme ailleurs, c’est sans doute l’UMP qui décidera pour lui.
Les électeurs de 2010 vont être fichtrement partagés entre deux envies contradictoire: conserver Queyranne à Lyon ou mettre un terme aux années Blanc dans le pays de Gex .

Rédier contre Villatte

Redier de la Villatte, candidat aux municipales à la mairie de Gex, l’est aussi aux cantonales dans le canton de Gex. Du coup, la présentation publique qu’il tiendra à Gex sera une « réunion conjointe municipale et cantonale ». Si le candidat maire ne peut répondre à une question, il pourra toujours se tourner vers le candidat conseiller général, et vice-versa.

S’ils sont élus l’un et l’autre, espérons que Redier et Villatte ne se tireront pas dans les pattes. S’ils sont battus, ils auront six ans pour mettre au point un nouveau programme commun de la gauche, une et indivisible.

Candidats portés ONU

Au moment de déposer sa liste à la sous-préfecture, Laurençon (L’Or, pour les intimes) a dû remplacer deux des candidats. Motifs: fonctionnaires internationaux, il n’ont pas été autaurisés, par leur emploxeur, à participer à une élection politique. Cette artteinte aux libertés les plus élémentaires devrait être porté dare-dare devant le Conseil (municipal) de sécurité des Nations-Unies !

Les grands reportages du Dauphiné

Rien de ce qui se passe dans le monde n’échappe au Dauphiné Libéré. L’importance des événements semble cependant liée à leur proximité de l’agence locale. Le club de boules, situé juste en face de celle de Ferney, a ainsi, plusieurs fois par an, l’honneur de la rubrique « 24 heures en images ». Et pas seulement pour des concours sportifs. Un seul bourgeon de marronnier peut suffire.

Cette semaine, l’événement est le remplacement d’une grille d’écoulement des eaux (longue d’environ 3 mètres) par un tuyau plastique de même dimension. A 85 mètres de l’agence et avec photos en couleurs à l’appui !

Si, comme cela se murmure, l’agence de Ferney est bientôt supprimée au profit d’Annemasse, nul doute que nous aurons bientôt droit à la photo d’un étron de chien, encore fumant, dans l’avenue de la Gare.

Noirceur contre négritude

A Cessy, les tracts anonymes continuent de fleurir. Il semble que ça fasse partie de la culture du lieu. Cette fois, c’est un article entier de Candide qui est repris (celui qui annonçait la candidature de Guy Jeannot sur une liste d’oppostion). Le hic, qui frise la malhonnêtelé et baigne dans le nauséabond, c’est qu’à la suite de ce texte, dans les mêmes caractères et sans que le lecteur puisse saisir que cette adjonction n’est pas imputable à Candide, figure une phrase de caractère raciste visant, bien évidemment, celui des candidats qui est moins blanc que son advreraire et moins noir que l’auteur anonyme de cette merde !

Sainte Cène sur scène

Touchant spectacle que celui offert, mardi soir, au cinéma Voltaire. Toutes les listes (sauf celle de Duty Free, comme par hasard) avaient accepté l’invitation de Cultures et Cinéma pour confronter leurs visions de la culture à Ferney.

Emouvante unanimité: à quelques détails près, ils sont tous d’accord, Miss Modème et son Paillard, les greluches du CoPo, François 1er et sa Canne, sans oublier Landreau venu sans son landau. Au pays de Voltaire, tout est décidément pour le mieux dans le meilleur des mondes possible!

A la Cène comme à la ville, s’ils n’étaient pas treize à table, c’est que Duty Free et son Judas-prêcheur s’étaient fait porter pâles. Par superstition, sans doute !

Cessy : la foire d’empoigne

Un tract circule à Cessy. Anonyme, comme de bien entendu. Et pas piqué des hannetons. Si nous en publions ici un extrait, c’est qu’il concerne aussi Candide et que, si les affirmations de l’auteur sont aussi solides que son courage, la campagne risque bien de ne pas dépasser le niveau des taupinières. Le texte concerne Guy Jeannot, jusqu’ici adjoint de Duty Free à Ferney, et désormais candidat à Cessy sur la liste d’oppostion « Cessy autrement ».

Candide ne se prononcera donc pas sur les allégations portant sur Guy Jeannot. Disons simplement qu’à Cessy, le plus blanc des deux n’est peut-être pas celui qu’on pense !
Non, ce qui intrigue Candide, c’est la référence  faite à un des ses articles, selon lequel Jeannot n’hésiterait pas « à refouler ceux qui gênent ». Or, à ce jour, Candide n’avait consacré que deux entrefilets à ce monsieur, et aucun ne portait sur un quelconque refoulement. Ici encore, le plus repoussant des deux n’est peut-être pas celui qu’on pense…

Jeannot ayant contesté la bonne santé financière de Cessy, village tenu depuis 1971 par Jojo Emery, qui brigue à nouveau la mairie, ce dernier a choisi de répondre au bazooka à cette banale piqûre de moustique.  C’est en effet sur papier à en-tête de la commune de Cessy que le candidat Jojo a publié et diffusé un tract intitulé « droit de réponse ».

Et c’est de sa propre main que Jojo signe ce prospectus électoral, estampillé du tampon officiel de la mairie ! Cessy est sans doute la seule commune du pays de Gex à célébrer à ce point la République française. Et Jojo le seul maire à oser mettre Marianne sur sa liste électorale.